mercredi 17 février 2021

Marcel Lattès, compositeur oublié (1886-1943)

Marcel Lattès est né à Nice le 11 décembre 1886. Compositeur talentueux d'opérettes, ses musiques ont fait les beaux jours du cinéma des années trente. Arrêté le 4 octobre 1943 à Paris, il sera déporté à Auschwitz où il meurt au lendemain de son 57e anniversaire. Retour sur la vie et l’oeuvre de ce musicien oublié.


Marcel Lattès (1886-1943) coll. particulière

Chez les Lattès, l'éclectisme et la diversité sont de rigueur. 

Le grand-père Moïse Lévi Lattès (1817-1908), musicien, venait de Marseille. Son épouse, Adèle Farcassin (1815-1881), était originaire de Tours.

Le couple aura deux fils : Lucien (1851-1932), et Emile-Eugène (1847-1934) sorti ingénieur de l'Ecole Centrale. Entre 1870 et 1880, la famille, installée à Nice, possédait le magasin « A la Ville de Paris », spécialisé dans les nouveautés et les tissus. 

Lucien se partagera entre Nice et Paris, où il ouvrira en 1902 un bureau de banquier-agent de change avenue de l'Opéra. 

Il présida des sociétés de préparation militaire de la Guerre de 14-18, ce qui lui vaudra la croix de Commandeur de la Légion d'honneur en 1924. 

Son épouse Jeanne Wormser (1861-1922), était née à Bischwiller en Alsace, fille d'un marchand de bestiaux et de draps. Ils se sont mariés à Elbeuf (Seine-Maritime) en 1881.

Deux fils naîtront à Nice, au 21 rue Gubernatis : Georges Lattès (1882-1969), qui deviendra avocat puis banquier et Marcel Moïse Lattès, en 1886. 

À 20 ans, doué pour la musique, élève de Louis Diémer et Charles-Marie Widor, Marcel décroche le premier prix de piano du Conservatoire de Paris et il obtient ses premiers succès en 1908, en signant des partitions de comédies musicales aux côtés du parolier-scénariste Albert Willemetz (1887-1964), considéré comme l'un des pères de l'opérette moderne.



Engagé volontaire pendant la guerre de 1914-18, croix de guerre, officier de la Légion d’honneur, il servira comme infirmier dans les ambulances russes du colonel Dimitri d'Osnobichine.

La Grande Guerre terminée, il retourne à la musique et écrit la partition de « Maggie », montée uniquement en Angleterre puis jouée en France en 1921, au théâtre Marigny, sous le titre de « Nelly ». 

À 41 ans, en 1927, la notoriété arrive enfin avec « Le Diable à Paris » co-écrit avec Willemetz. Cette opérette, avec Dranem, innove autour des rythmes basques de fandango, vingt ans avant Francis Lopez. 

En 1930, le succès est au rendez-vous de l’opérette policière « Arsène Lupin banquier », créée aux Bouffes Parisiens. Lattès est entouré par des valeurs sûres, Yves Mirande et Willemetz. René Koval et Jean Gabin en jeune premier comique, sont à l'affiche. Ce spectacle sera inspiré de l’oeuvre de l’oncle de Lattès, Maurice Leblanc (1864-1941), marié avec Marguerite Wormser, une soeur de sa mère.


Marcel Lattès (archives de la SACEM)




Dans l'encyclopédie multimédia

de la Comédie musicale :












En 1931, il signera toute la musique de la Revue des Nouveautés, et des chansons avec Henri Jeanson. 

Les musicologues qualifieront Lattès de « compositeur savant et subtil orchestrateur, qui possédait aussi un grand sens de la mélodie originale ».


Une quarantaine

de musiques de films


Face au déclin de la comédie musicale, Lattès sait rebondir en se lançant dans la musique de films de 1929 à 1941. On lui doit les musiques d'une trentaine de films musicaux.

Il signera la musique des premiers films de l’argentin Carlos Gardel (1890-1935) tournés en espagnol : La Casa es seria et Esperame en 1932, et Melodia de Arrabal en 1933. 

Au total, une quarantaine de partitions écrites pour les plus grands réalisateurs :

Mario Camerini Rails, 1930 

Roger Capellani Quand te tues-tu ?, 1931 et Avec l'assurance, 1932

Leo Mittler Les Nuits de Port-Saïd, 1931

Karl Anton Maquillage, avec Edwige Feuillère et Saint-Granier, 1932

Harry Lachman La couturière de Lunéville, 1932

Léo Mittler Les Nuits de Port-Saïd, 1932

Georg-Wilhelm Pabst Du haut en bas, avec Jean Gabin, 1933

René Guissart Je te confie ma femme, 1933, où Arletty interprète la chanson « Et le reste »), dans le film " Maquillage ", 1932, Primerose, 1934

Karl Anton Monsieur Albert, 1932, Matricule 33, 1933, La Cinquième Empreinte ou Lilas Blanc, 1935 

Augusto Genina Nous ne sommes plus des enfants, 1934

Louis Gasnier Esprame, 1933 (avec Carlos Gardel) Fedora, 1934 (avec Marie Bell), Iris perdue et retrouvée, 1934

Jean de Marguenat Adémaï au Moyen-Âge,1934

Abel Gance Lucrèce Borgia, 1935, avec Edwige Feuillère

Serge de Poligny Retour au paradis, 1935

Maurice Tourneur Avec le sourire1936, et la chanson Y’a du bonheur pour tout le monde, interprétée par Maurice Chevalier

André Berthomieu Le mort en fuite, 1936, avec Jules Berry et Michel Simon ; Le Secret de Polichinelle, 1936, avec Raimu et Françoise Rosay

Christian-Jaque A Venise, une nuit, 1937, avec Albert Préjean et Mouloudji

Pierre Colombier Une gueule en or, 1936, Balthazar, 1937, avec Jules Berry

Roger Richebé L'Habit vert, 1937

Jean Dréville Maman Colibri, 1937

Jean Choux Paix sur le Rhin, 1938

Marcel L'Herbier Entente cordiale, 1939, avec Gaby Morlay et Victor Francen

Il écrit aussi des musiques de chansons, comme Je t'attendrai en 1932, avec Saint-Granier.

En 1939, il débute l'écriture de la comédie musicale « Histoire d’humour », sur un livret de Léopold Marchand, avec Pierre Fresnay et Yvonne Printemps mais la déclaration de guerre enterre cette création...

Sa brillante carrière sera brisée et ses dernières musiques résonneront dans deux films sortis en avril 1940 : Sur le plancher des vaches de Pierre-Jean Ducis, avec Noël-Noël et Pauline Carton, puis  Elles étaient douze femmes de Georges Lacombe, interprété par Gaby Morlay, Françoise Rosay et Micheline Presle. 

Ses dernières notes seront pour Le feu de paille de Jean-Benoît Lévy (qui émigrera aux États-Unis pendant l'Occupation) d’après Henri Troyat, sorti en avril 1941, avec Orane Demazis.


Arrêté dans la « rafle des notables »


D’origine juive, Marcel Lattès sera arrêté le 12 décembre 1941 lors de la rafle dite "des 743 notables israélites", en représailles d'attentats anti-allemands. 

Détenu au camp de Compiègne-Royallieu, il y croisera René Blum, ancien directeur du Théâtre de Monte-Carlo et frère de Léon Blum, mais aussi Maurice Goudeket, le mari de l’écrivaine Colette.

Jean-Jacques Bernard, romancier et dramaturge (fils de Tristan Bernard), relatera après guerre sa détention dans «  Le Camp de la mort lente » : «  Le compositeur Marcel Lattès arriva les mains dans ses poches, sans valise, sans couverture, souriant, persuadé et répétant à chacun que cette histoire était cocasse et que nous serions sûrement libérés avant vingt-quatre heures. »

En mars, Lattès est transféré à Drancy. Affecté au service chargé de la confection de matelas, il sera libéré au printemps 1942 grâce aux démarches de son frère Georges et de Sacha Guitry.


L'exemption d'étoile jaune de Marcel Lattès (CDJC XXVa-185)
Il obtiendra une exemption provisoire du port de l’étoile jaune valable entre mai et septembre 1943 (1), qui lui permettra de retravailler et de courir moins de risques lorsqu’il sortait le soir, malgré le couvre-feu.

Un avantage certain obtenu en application du cadre dérogatoire de la 8e ordonnance allemande de mai 1942 imposant « l’insigne juif », grâce à son mariage mixte en 1923 avec Yvonne Colsy (1884-1952), une normande de religion catholique. 

Leur fils Jean, baptisé, ne sera donc pas considéré comme juif et Marcel Lattès sera également dispensé des interdictions prévues par le Second statut des Juifs (loi du 2 juin 1941) et pourra composer de la musique pour le cinéma et le théâtre.


Nouvelle arrestation 

en octobre 1943


Un court répit car le 4 octobre 1943, la police l'arrête à nouveau à son domicile, près de Pigalle. 

Motif : une dispute à la sortie du Fouquet’s aux Champs-Elysées, avec un officier allemand qui se serait mal comporté avec une femme (d’après le témoignage de la petite-fille de Marcel, la réalisatrice Variety Moszynski, décédée en 2010).

Dans un premier temps, il est envoyé au camp de travail d'Austerlitz, dans l'enceinte de la gare parisienne où les allemands entreposent des objets volés. Marcel partage son infortune avec le célèbre nageur Alfred Nakache, arrêté sur dénonciation à Toulouse fin décembre 1943.

« Ils font des signes de la main à leurs femmes à travers une fenêtre qui donne sur une ruelle où des proches viennent guetter un geste. Soudain le chef du camp, l'Allemand Korane, les surprend. D'un coup de crosse de revolver, il fracasse le crâne de Lattès et assomme Nakache. Pendant une heure, le premier a la tête en sang et le second est K.-O. » (2)

Après Austerlitz, retour à Drancy.

Cette fois, ses soutiens n’obtiendront rien.

Marcel Lattès sera du convoi n° 64 du 7 décembre 1943 pour Auschwitz, qui comptait 155 enfants. 

Parmi ses compagnons d’infortune se trouvaient Aaron Cyrulnik, le père du neuropsychiatre Boris Cyrulnik, et Raymond-Raoul Lambert (1894-1943), président de l’UGIF (Union Générale des Israélites de France), son épouse Simone et leurs quatre enfants, Lionel, 14 ans, Marc, 11 ans, Tony, 4 ans et Marie, 1 an.

Arrivés le 10 décembre, 267 hommes et 72 femmes seront sélectionnés pour les travaux forcés. Marcel Lattès meurt dans la chambre à gaz le 12 décembre, au lendemain de son 57e anniversaire.


Thierry Noël-Guitelman


(1) CDJC XXVa-185

(2) Pierre Assouline : "Le nageur", p.135 (Gallimard, 2023)













LES LATTÈS DE NICE


Après avoir été chassés du Languedoc, entre le XIVe et le XVIIe siècle, de nombreux « Juifs du Pape », réfugiés du Comtat-Venaissin, privés d’état-civil jusqu’à la Révolution, prendront des patronymes rappelant leur localité d’origine. 

Il en va ainsi des Lattes, ville au sud de Montpellier, pour beaucoup originaires du Piémont, installés à Nice. 
Rien d’étonnant si l'on trouver jusqu’à nos jours des Lattès parmi les notables juifs de la cité azuréenne : 

Abraham Moïse Alfred Lattès - surnommé Fred - (1908-1993) siègea au conseil municipal sur la liste de Jacques Médecin, de 1965 à 1977 où il était en charge de l'Opéra. 

Il a longtemps présidé la communauté juive niçoise et le consistoire régional. Avec son épouse Simone Sultana Abami (1912-1996), il repose au cimetière du Château, tout comme son père Joseph Lévy-Lattès (1867-1948). 

Son magasin "Lattès Tissus", installé 4-6 Descente Crotti, fondé par son grand-père en 1840, a été un phare incontournable du commerce local jusqu’à sa fermeture en 1999. Il était alors dirigé par Michèle Lattès, l'épouse de Gérard, l'un des trois fils Lattès. Son jumeau, Eric a opté pour la banque. 

L'aîné, Jean-Claude Lattès (1941-2018), est devenu un éditeur et romancier célèbre. (Remerciements à M. Serge-David Abihssira, administrateur du Consistoire israélite de Nice, chargé de mission pour la restauration et la conservation du cimetière du Château, pour ses précieuses indications sur les Lattès inhumés à Nice).


ÉVOCATION DE MARCEL LATTÈS par Benoît Duteurtre

 

Le critique musical Benoît Duteurtre a écrit de belles pages sur ces artistes dont la carrière s'est interrompue brusquement dans les années 1940.

Dans son livre "La mort de Fernand Ochsé" (Fayard, 2021), il revient sur la carrière de Marcel Lattès, consacrant tout un chapitre à la première de l'opérette "Le diable à Paris", le 27 octobre 1927, au Théâtre Marigny, avec quarante musiciens, trente danseurs et une fabuleuse succession de tableaux. 

" Le compositeur, Marcel Lattès, passait pour un des meilleurs de la jeune génération, protégé d'André Messager et de Reynaldo Hahn - les deux maîtres du genre. Mieux encore : le livret était dû aux rois du boulevard : Robert de Flers et Francis de Croisset, déjà auteurs du livret de Ciboulette en 1923. Sauf que Flers était mort avant d'achever son travail, si bien que les couplets avaient été achevés par Albert Willemetz, le champion de la revue et de la chanson". (p. 127)

Dans la distribution, des noms prestigieux : le chanteur Dranem, la comédienne Jeanne Cheirel, la chanteuse lyrique Edmée Favart, le jeune premier ténor Aimé Simon-Girard, l'acteur Raimu, les célèbres Dolly Sisters qui avaient réglé les ballets.

Pour cette première représentation, l'immense compositeur André Messager était présent, accompagné de sa fille Bibi et de son fiancé Jacques-Henri Lartigue.

"Si toutefois Messager sortait au théâtre, malgré son âge et ses ennuis de santé, c'était surtout pour applaudir son protégé, Marcel Lattès, un des rares jeunes compositeurs à conjuguer la science musicale et la fantaisie de l'opérette moderne" (p. 129)

Fernand Ochsé, Reynaldo Hahn, étaient présents ainsi que Maurice Leblanc, l'auteur d'Arsène Lupin, oncle de Marcel Lattès, par sa femme.

À l'entracte, "Lattès sembla enchanté de voir apparaître de si bon amis. Bibi avait applaudi ses premiers succès à Londres. Lartigue l'accompagnait parfois dans les stations balnéaires où le compositeur avait la fâcheuse habitude de dilapider ses droits d'auteur au baccara. Heureux de retrouver son complice en pleine gloire, le sémillant Lartigue s'exclama : - Merveilleux, plein d'esprit ! Avec ce que va te rapporter Le Diable à Paris, nous retournerons bientôt tenter le vrai diable...à Deauville !" (p. 134)

Après Le Diable à Paris, Lattès connaîtra un nouveau succès en 1930 avec Arsène Lupin banquier, une opérette policière adaptée des romans de Leblanc. "Puis il s'était consacré davantage à la musique de cinéma, tournant plusieurs films en espagnol avec Carlos Gardel, le génial chanteur de tangos. En 1935, Lattès avait retrouvé la scène des Bouffes-Parisiens dans Pour ton bonheur interprété par le jeune Albert Préjean, le subtil Koval et le délirant Saturnin Fabre ; mais le succès n'avait pas suivi et Marcel était retourné vers les plateaux où il avait continué à mettre en musique la joie de vivre à la française : dans Avec le sourire de Maurice Tourneur joué par Maurice Chevalier en 1936 ; puis dans L'Habit vert de Roger Richebé interprété par Elvire Popesco en 1937. Pas plus qu'Ochs ou Oberfeld, il n'avait réellement senti la menace. C'est alors que les armées du Reich avaient lancé leur offensive éclair, le 10 mai 1940"... (p.220-221)

B. Duteurtre (p. 236-237) revient sur la rafle des notables fin 1941 où Lattès bénéficiera de solidarités : "Des lettres collectées par son frère louent son irréprochable patriotisme. L'intervention de Sacha Guitry, qui entretient des relations privilégiées avec l'ambassade allemande, va faciliter sa libération. Mieux encore, Lattès obtient une exemption provisoire de porter l'étoile jaune" (...) Lattès, pourtant, oublie qu'il reste en danger, et son tempérament fantasque le pousse à commettre une erreur fatale. Au lieu de rester discret, il fréquente les cafés, notamment le Fouquet's où, selon les témoignages, il interpelle un officier allemand qui se serait mal comporté envers une femme... ". Suivra son interpellation, et sa déportation.

Tous les trésors des comédies musicales parisiennes de l'entre-deux-guerres sont à retrouver sur le site de Jacques Gana. D'autres trésors reposent dans les archives de la Radiodiffusion française conservés par l'INA, le service lyrique de l'ORTF ayant été démantelé en 1975.

Le Diable à Paris a été enregistré en 1957 par la RTF.

LISTE DES OEUVRES LYRIQUES 

  • 1908 : Fraisidis, opérette en un acte, livret de Jacques Redelsperger, création au théâtre de la Comédie Royale
  • 1910 : Athanais, « légende mimo-lyrique » en un acte, livret de Jean Civieu (création à l'opéra de Monte-Carlo ; reprise la même année à l'Opéra-Comique)
  •  : La Cour Mauresque, fantaisie en deux actes, livret de Fernand Nozière, théâtre du comte Robert de Clermont-Tonnerre à Maisons-Laffitte, 1912.
  • 1913 : Il était une bergère, « conte mélodique » en un acte, livret d'André Rivoire (création à l'Opéra-Comique, où il est donné 52 fois)
  • Les Dandys ou La Jeunesse dorée, livret de Henri Verne et Gabriel Faure, avec André Lefaur (théâtre de l'Apollo)
  • 1919 : Maggie, lyrics de Jacques Bousquet, livret de Guy Bourrée, adaptation en anglais par Fred Thompson (création en anglais à Londres, Oxford Theatre ; opérette non-représentée en France)
  • 1921 : Nelly, nouvelle version de Maggie pré-citée, lyrics de Jacques Bousquet, livret de Henri Falk, avec Denise Grey, Félix Oudart (théâtre de la Gaîté-Lyrique)
  • 1922 : Monsieur l'Amour, livret de René Peter et Henri Falk (théâtre Mogador)
  • 1927 : Le Diable à Paris, lyrics d'Albert Willemetz, livret de Robert de Flers et Francis de Croisset, avec Dranem, Raimu, Aimé Simon-Girard (théâtre Marigny)
  • 1930 : Arsène Lupin banquier, « opérette policière » en trois actes d'après Maurice Leblanc, lyrics d'Albert Willemetz, livret d'Yves Mirande, avec René Koval, Louis Blanche (également metteur en scène), Jean Gabin, Jacqueline Francell, Meg Lemonnier, Lucien Baroux, Paul Faivre (théâtre des Bouffes-Parisiens ; reprise par la Compagnie Les Brigands au théâtre de l'Athénée-Louis-Jouvet en 2007-2008)
  • 1932 : Xantho chez les courtisanes, livret de Jacques Richepin, avec André Alerme, Arletty (théâtre des Nouveautés)
  • 1935 : Pour ton bonheur, lyrics d'Albert Willemetz, livret de Léopold Marchand, avec Albert Préjean, Saturnin Fabre, René Koval, Jeanne Fusier-Gir, René Dary (théâtre des Bouffes-Parisiens)