dimanche 30 septembre 2012

La carte interactive des arrestations d'enfants juifs

A partir du recensement réalisé en 1978 par Serge Klarsfeld - Le Mémorial de la déportation des Juifs de France - (réédité en avril dernier), une cartographie des lieux d'arrestation des enfants juifs de Paris vient d'être réalisée par Jean-Luc Pinol, professeur en histoire urbaine et géographie informatique à l'ENS de Lyon.
6 182 noms sont ainsi répertoriés. A chaque point indiquant des arrestations, une adresse apparait.
En cliquant sur le lien, on dispose également du nom des victimes. Deux index (par nom de rue ou par nom de famille) permettent une recherche plus ciblée.

Cliquez sur la carte pour la voir en plus grand

La répartition géographique des arrestations montre qu'elles ont surtout eu lieu dans les quartiers populaires de la capitale : les 10e, 11e, 18e, 19e et 20e arrondissements, et bien sûr le Marais.
Plus de 25% des 6 182 arrestations ont été faites dans ces quartiers pauvres à l'habitat insalubre.
Il s'agissait en majorité de familles juives venues de Pologne.
Pour visualiser la carte : cliquer ICI

vendredi 28 septembre 2012

A Tours, le Mur des noms des Juifs déportés


Marie-Claude Fresneau, secrétaire de l'association et professeur d'histoire au collège Michelet, lors de l'inauguration du Mur des noms d'Indre-et-Loire, jeudi 27 septembre, dans le péristyle de l'hôtel de ville de Tours
A l'initiative de l'AREHSVAL (Association Recherches et Etudes Historiques sur la Shoah en Val de Loire), la liste des noms des 977 déportés Juifs de l'Indre-et-Loire, est présentée jusqu'au 4 octobre 2012 dans le péristyle de l'hôtel de ville de Tours.
Soixante dix ans après les grandes rafles de l'été 1942, la présentation interpelle.
Chaque nom, avec la date et le lieu de naissance de la personne, est accompagné du numéro de convoi vers les camps d'extermination. Tous ces noms sont suspendus au dessus des têtes des visiteurs. Leur mémoire plane sur nous. Une façon originale de faire revivre ces hommes, ces femmes et ces enfants qui n'avaient eu qu'un seul tort, condamné par les nazis : être nés juifs.
Cette liste mémorielle, fruit d'un consciencieux travail de recherche, non exhaustive, permet de comprendre l'ampleur de la déportation, essentiellement depuis le camp de La Lande, situé à quelques kilomètres sur la commune de Monts.
L'AREHSVAL veut continuer son travail de mémoire en intégrant à sa liste les juifs arrêtés en zone libre, dans le Lochois, de l'autre côté de la ligne de démarcation.
Parmi les prochains rendez-vous de l'association :
dimanche 30 septembre à 11 h, lecture des noms à l'hôtel de ville.
mardi 2 octobre, conférence de Katy Hazan, historienne de l'Organisation de Secours des Enfants (OSE), sur le sauvetage des enfants juifs.
Le 27 janvier 2013 : organisation du circuit de la mémoire " Les chemins de la Shoah à Tours "

A voir : la vidéo réalisée par La Nouvelle République du Centre-Ouest 
Le programme du colloque universitaire sur les Juifs de Touraine, du Moyen-Âge à nos jours (octobre 2010)

dimanche 9 septembre 2012

A lire absolument : " La Protestation "

Grâce à Yves Belaubre, l'action courageuse de l'archevêque de Toulouse Mgr Saliège, le 23 août 1942, remonte à la surface de l'Histoire, 70 ans après. En lisant " La Protestation ", un autre fait troublant est remis en lumière : René Bousquet, alors préfet du Tarn-et-Garonne, a fait libérer Jean Cassou en 1943.
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Lire aussi l'article du Monde du 5 septembre 2012